Grâce à une information fournie par Mme Marie Françoise OBERT, Past-présidente du ROTARY Horizon de Dunkerque, nous avons sollicité un dossier de demande de financement pour la rédaction d'un livre blanc sur notre projet de Pôle d'Excellence. Ce Pôle d'Excellence doit être un centre d'accueil pour personnes polyhandicapées et neuro-lésées, enfants, adolescents et adultes.
Le livre blanc contiendra les résultats d'une enquête que nous allons mener pour observer et décoder les meilleures pratiques de prise en charge en France, en Belgique et au Canada.
La rédaction de ce livre blanc est un travail à temps plein, nous voulons pour ce faire, employer grâce au C.E.S.A. (Chéque Emploi Service Associatif) créé par Le Député Maire Jean-Pierre DECOOL qui n'a de cesse de nous soutenir, une personne qui réalisera cette enquête.
Le budget est conséquent et nous avons sollicité la Fondation BATIGERE afin d'obtenir les deniers qui nous permettront de faire aboutir notre projet de Pôle d'Excellence.
Ce billet vous explique notre périple du jeudi 05 mars 2009, date à laquelle nous nous sommes rendus, Estelle et moi, au siège de la Fondation BATIGERE à Metz.
Luc attend avec impatience son heure de passage devant le comité de sélection des projets
Jeudi 05 mars 2009, l'association INJENO représentée par Luc et moi-même devait présenter le projet de livre blanc à la fondation BATIGERE, fondation à qui nous demandons une subvention pour pouvoir réaliser ce projet.
Pour défendre ce dossier, nous devions nous présenter au siège de la fondation à Metz à 11h30.
Nous nous étions donc donnés rendez-vous à 04h45, Luc passant me chercher chez moi. C'est avec -2°C que nous avons pris la route ce matin-là. Environ 04h30 de route nous attendaient. Nous sommes passés par la Belgique (et sa pause café) et le Luxembourg avant de rejoindre de nouveau la France et de parvenir à Metz.
9h30, la petite dame du G.P.S. nous indique que nous sommes parvenus à destination. Quel soulagement pour Luc d'entendre ce « Vous êtes arrivés », lui qui était fatigué suite à une mauvaise nuit due au stress de la présentation qui l'attendait et les 500 kms qu'il venait de parcourir.
Nous rejoignons donc le parking Coislin, parking le plus proche de notre lieu de rendez-vous. Une fois sortis de voiture, nous faisons un arrêt à la boulangerie afin de prendre un petit-déjeuner bien mérité. Puis nous nous rendons au 47, rue Haute Seille où se trouve le siège de la fondation BATIGERE.
Après le passage du poste de garde, nous montons au 3ème étage. Là, une personne nous conduit jusqu'à une « salle d'attente » où nous nous posons avec 2 heures d'avance. Luc profite de ces heures d'attente pour réviser et stresser. J'avoue que, depuis le passage du bac où j'avais vu mes amies subir les affres du stress, je ne me souvenais plus à quel point ce sentiment pouvait faire souffrir une personne. J'ai observé Luc durant ce temps où l'emprise du stress le faisait apparaître tel que je ne l'avais jamais vu, lui qui semble si sûr de lui à chaque prise de parole : je crois qu'il serait capable de faire stresser beaucoup de monde autour de lui. Je comprends mieux désormais les allusions faites à des fous rires incontrôlés lors du passage au Ministère pour la présentation de nos projets institutionnels.
Allez, petite indiscrétion, Luc est au téléphone avec Marc LIEVREMONT, l'entraîneur du XV de France de Rugby...
Durant 2 heures, nous assistons au défilé des autres candidats. Nos discussions nous ont appris que les projets proposés sont divers et variés : les femmes dans le bâtiment, des vélos électriques, etc. Il nous semble que nous soyons les seuls à proposer un projet qui touche plus au médico-social.
Pourtant, c'est confiants que nous nous présentons devant les 12 membres du comité de sélection de projet. Après nous être présentés, Luc aborde ses 10 minutes de présentation. Comme par magie, le stress semble l'avoir quitté et son aisance verbale a su capter toute l'attention de l'auditoire durant ces quelques instants. Nul stress, nul inquiétude mais magie de la parole, voilà ce que j'ai ressenti. J'espère que le même sentiment fut partagé par nos interlocuteurs.
Puis vinrent 10 minutes de questions. Rien n'était préparé, tout pouvait arriver et pourtant encore une fois nous avons l'impression que tout se passe bien. Apparemment, pas de question piège mais des questionnements sur des points divers et variés tels que le nombre de nos adhérents habitant en logement H.L.M., ce que peut apporter BATIGERE au pôle d’excellence, la part des fonds levés par le NEUROTHON qui servira au financement d’équipement du logement pour personnes handicapées, etc. Au terme de la présentation, nous récupérons notre matériel et quittons la salle. Le sentiment d'avoir fait ce qui était attendu de nous, nous rassure et nous croisons les doigts pour que tout cela n'ait pas été fait pour rien.
Il est 12h15 lorsque nous quittons les locaux de la fondation BATIGERE. Nous regagnons donc la voiture soulagés de ce qui vient d'être fait mais inquiets du résultat. Nous prenons d'un commun accord la décision de remonter jusque la ville de Luxembourg au Luxembourg pour nous restaurer.
C'est donc une heure de conduite qui nous attend avant le prochain arrêt. Vers 13h00, nous arrivons au Luxembourg. Nous nous arrêtons pour prendre notre repas et acheter des clopes pour les « clopeurs » que sont Sébastien et Dédé, mon mari. Nous trouvons une petite brasserie sympa où nous mangeons dans un cadre agréable. Puis nous passons par la case tabac. La voiture réclamant son gasoil, nous lui trouvons aussi de quoi se restaurer, non sans mal, et enfin nous reprenons la route.
Tout comme pour l'aller, nous empruntons les autoroutes luxembourgeoises puis belges et enfin françaises. Luc reprend le volant après manger mais, la fatigue le gagnant, après la pause-café ce fut mon tour de conduire. Après une brève leçon de conduite (la voiture de Luc est une boite automatique), je m'engage donc vers l'autoroute du retour. Après s'être un peu reposé, Luc profite de se laisser conduire pour exploiter toutes les fonctions de son i-phone qu'il ne quitte pas. Il passe ainsi du téléphone à l'internet, de la musique au téléphone... ;-)
La technologie rend fou même les plus accros, n'est-ce pas Luc ? A trop en abuser... voilà ce qu'il arrive !
Il est enfin 19h15 lorsque nous arrivons au pied de mon immeuble. C'est là que nous nous quittons, Luc étant pressé de rejoindre les siens.
Nous croisons les doigts tous deux pour que ce millier de kilomètres parcouru en quelques heures serve l'association et ses projets.
Estelle, maman d’André-Louis
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